Hélène Vincent

Actrice – Invitée Coup de Cœur

Hélène Vincent rencontre au début des années soixante deux jeunes gens leaders du groupe théâtral du Lycée Louis le Grand à Paris, Jean-Pierre Vincent et Patrice Chéreau. De cette rencontre fondamentale découle son engagement passionné pour le théâtre.

Passant d’un répertoire à l’autre, avec un goût affirmé pour la création de textes d’auteurs contemporains, elle joue jusqu’en 1994 sur les plus grandes scènes du théâtre public, dirigée entre autres par Patrice Chéreau et Jean-Pierre Vincent devenus les metteurs en scène que l’on sait, mais aussi Bernard Sobel, André Engel, Jean-Louis Hourdin, Jean-Paul Wenzel, Patrice Kerbrat, Claude Yersin, Jean-Michel Dupuis… Après une interruption de quinze ans, elle remonte sur scène en 2008 dans Coriolan de Shakespeare mis en scène par Christian Schiaretti. Elle était à l’affiche début 2010 de la pièce de Michel Lengliney, Alexandra David Neel, Mon Tibet (Théâtre du Petit Montparnasse) dans une mise en scène de Didier Long aux côtés d’Émilie Dequenne, rôle pour lequel elle fut en lice pour le Molière de la Meilleure Comédienne. Son interprétation de La Célestine mise en scène par Christian Schiaretti avec la troupe du TNP lui vaut une nouvelle nomination pour le Molière de la Meilleure Comédienne en 2011.

C’est au réalisateur René Allio qu’elle doit ses premières apparitions au cinéma : Pierre et Paul (1967) puis Les Camisards (1969).

Lorsqu’en 1987 Étienne Chatiliez lui confie le rôle de Madame Le Quesnoy dans La Vie est un long fleuve tranquille, Hélène Vincent est une comédienne connue du public passionné par le théâtre mais inconnue du grand public. Le succès de ce film et le César de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle, donnent à sa carrière un nouvel élan.

Depuis elle a tourné, entre autres, avec Pascal Thomas (Les Maris, les femmes, les amants, 1989), Jean-Louis Benoît (Dédé, 1990), André Téchiné (J’embrasse pas, 1991), Yves Robert (Le Bal des casse-pieds, 1991), le polonais Krzysztof Kieślowski (Trois couleurs : Bleu, 1993), Serge Moati (Des feux mal éteints, 1993), Alain Berliner (Ma vie en rose, 1994), Chris Van der Stappen (Que faisaient les femmes pendant que l’homme marchait sur la lune ?, 1999), Albert Dupontel (Bernie, 1996 ; Enfermés dehors, 2005)…

Nommée pour le César de la Meilleure Actrice dans Quelques heures de printemps, film de Stéphane Brizé où sa prestation fit l’unanimité des critiques, on l’a par la suite vue dans Le Sens de la fête (Olivier Nakache et Éric Toledano), Knock (Lorraine Lévy), Marie-Francine (Valérie Lemercier) et Garde alternée (Alexandra Leclère).

Elle a récemment joué pour François Ozon dans Grâce à Dieu et à nouveau pour Olivier Nakache et Éric Toledano dans Hors normes et pour Laurent Lafitte dans  L’Origine du monde. Elle sera prochainement à l’affiche de L’Astronaute de Nicolas Giraud et du premier film de la réalisatrice belge Élodie Lélu C’est de famille.

Articles qui vous intéresseront